Martinot, à lui seul, ce nom évoque l’équitation en Saône-et-Loire. Le père Michel est un ancien cavalier international et propriétaire très reconnu. Le fils Jean-Michel occupe depuis plusieurs années les premières places du classement régional. Dimanche dernier à Dijon, pour l’ouverture de la saison en Bourgogne, le Clunysois effectuait sa rentrée officielle. Avec Krishna, il prendra une excellente deuxième place derrière le roannais Olivier Perreau. Mais plus que jamais, il attend avec impatience le retour sur les pistes de son arme fatale, Fidelio du Donjon.
“L’hiver a été très rude, cela explique le fait d’avoir repris la saison un peu sur le tard. On a beaucoup travaillé le foncier et depuis quelques semaines, on affine la technique. Décrocher cette deuxième place avec Krishna est un peu une surprise même si je connais la valeur de mes chevaux”nous confiait ce mardi le pilote de 34 ans en partance ce week-end pour le CSI 1 étoile organisée à Sainte-Cécile par Claudio Panetti.
Des barres à 1,60 m !
A l’aube du rendez-vous dijonnais, rien ne prédestinait pourtant Jean-Michel Martinot vers le podium. Fidelio toujours dans l’attente du feu vert médical après s’être fracturé un jarret il y a 8 mois dans son box, le cavalier s’est surtout activé ces dernières semaines à préparer son piquet de chevaux pour cette nouvelle saison dont il espère de grandes et belles choses, avec en toile de fond évidemment le National de Cluny en mai prochain. “Fidelio saute de nouveau depuis deux mois des barres de 80 centimètres et même maintenant à 1 m. Avant sa blessure, il franchissait des obstacles à 1,60 m, sa marge de progression est encore énorme. Mais je reste confiant. Pour l’instant, sa convalescence se passe bien et il devrait faire sa rentrée fin avril” reconnaît-il.
Alors qu’espérer de ce concours international dont on sait qu’il réunit quelques pointures dont notamment Hervé Godignon et Hubert Bourdy. “Avec l’expérience de Dijon, je vais essayer de faire une perf. Je maîtrise assez bien le terrain, cela devrait m’être très utile” poursuit l’ancien rugbyman. “J’ai des 7 ans très prometteurs mais demandent encore à travailler. D’ici deux saisons, ils devraient être prêts pour ce genre d’épreuves” assure-t-il.
Cluny en tête
Et si Cluny trotte toujours dans sa tête, Jean-Michel Martinot croit encore en ses chances d’inscrire son nom sur les tablettes de ce National qui le fuit depuis ses débuts. “Si Fidelio est OK, se sera avec lui. A 34 ans, j’ai encore le temps. Quand je vois Michel Robert réussir des trucs improbables à 60 ans, j’ai de l’espoir. Gagner Cluny sera malgré tout compliqué. Il fait partie du circuit national, le niveau est plutôt relevé mais je reste optimiste”.
Un jour, c’est sûr, le Clunysois observera de sa fenêtre la grande piste en herbe et se frottera les mains, le sentiment du devoir accompli. Un jour.
Salvadore Barletta